samedi 1 août 2009

du train et de l'enfance

il court, il s'écoule; les wagons, ils roulent.
le ciel pleure – à quelle heure sera-t-il trop tard?
de revenir, de se souvenir;
quelque part, un coeur coule et déboule;
quelque part, un cerveau s’écarte.

les gares s’envolent. mais tu restes immobile
de Bishan à King's Cross
les minutes s’envolent, comme de l’huile
dans un sablier – et on savait que
l’huile et l’eau ne se mélangent jamais.

tu te souviens? tu te souviens d’elle?
je me souviens. je me souviendrai
des choses belles. des souvenirs mauvais.

tu y reviens? où vas-tu?
je ne sais pas. qui saura?
si la vie est comme le train, la vie continue
mais on se demande: sera-t-elle revenue
en passant devant ces gares de noms familiers.

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